RESSOURCES DE SANTÉ
La COVID-19 a aggravé les inégalités en matière d’accès aux services de soins de santé pour les jeunes autochtones. Dans certains cas, les jeunes et les membres de la communauté sont réticents à solliciter un avis ou des soins médicaux, car les cliniques et les hôpitaux sont souvent des zones à risque pour la COVID-19.
Tout au long de la pandémie, de nombreux services médicaux ou programmes liés à la COVID-19 ont été orientés vers les personnes âgées, en oubliant souvent la population jeune. On constate aussi un manque général d’informations sur les services de soins de santé pour les jeunes autochtones, en particulier dans les régions urbaines. La prévention des surdoses, la sécurité alimentaire, la santé communautaire et l’existence de points d’accès aux soins de santé là où ils habitent sont autant d’obstacles auxquels sont confrontés les jeunes autochtones vivant hors réserve.
Les données de santé pour les populations autochtones, notamment les jeunes, restent insuffisantes au Canada. Une disparité supplémentaire s’ajoute entre les populations autochtones vivant dans les réserves et celles vivant hors réserve. Les données concernant spécifiquement les taux d’infection chez les Autochtones vivant en zones urbaines posent aussi problème en raison d’un manque de données de référence et/ou de collecte continue de données. Les problèmes de statistiques sont aussi apparents dans d’autres domaines liés à la santé, tels que les informations sur les décès de personnes autochtones à la suite de la consommation d’opioïdes.
La COVID-19 a également éclipsé la crise des opioïdes, et les jeunes autochtones en souffrent. Dans plusieurs provinces et régions, les décès par surdose sont les plus élevés jamais enregistrés. La collecte par le gouvernement de données sur l’accès des jeunes autochtones aux services de soins de santé, en particulier pour ceux qui vivent hors réserve, permettrait de mieux comprendre les besoins de cette population et de concevoir des programmes et des services à même d’y répondre.
La sous-représentation des Autochtones dans le système de santé, tels que des professionnels de santé qui pourraient offrir un soutien culturel, est un obstacle de taille à l’accès aux services de santé. Beaucoup hésitent à y avoir recours dans des environnements où se manifestent le racisme et les préjugés.
Bien que la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 augmente, la réalité de l’accès de la population autochtone au vaccin tend à être déformée, les mesures prises étant orientées vers les populations inscrites et vivant dans les réserves.