LARGE BANDE ET TECHNOLOGIE
Les services de téléphonie mobile et de connexion Internet à large bande sont un droit essentiel pour tous. Malheureusement, les jeunes autochtones sont souvent délaissés matière d’accès haut-débit généralisé.
Si beaucoup de communications éducatives, professionnelles ou sociales ont basculé avec succès sur des plateformes en ligne comme Zoom, cela s’accompagne aussi de nouveaux défis. Les vidéoconférences peuvent mener à une « fatigue de Zoom » en raison des demandes incessantes de réunions et rencontres virtuelles. D’autres difficultés s’ajoutent pour collaborer, reconnaître les signaux de communication sociaux et physiques, traiter efficacement les éléments à l’ordre du jour, et retenir l’intérêt des participants lorsqu’ils doivent gérer des demandes concurrentes de leur temps et de leur attention, en particulier s’ils travaillent chez eux.
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L’accès aux technologies est de plus inégal entre les jeunes autochtones hors réserve et les jeunes non autochtones ou les jeunes autochtones vivant dans les réserves. D’une part, il y a une dimension matérielle, le coût des équipements n’étant pas toujours accessible. D’autre part, des questions de connectivité entrent en compte, les données mobiles et les connexions Internet dans les communautés isolées étant instables même en temps normal.
La hausse de l’utilisation de ces technologies a par ailleurs appliqué une pression sans précédent sur les infrastructures et, pour des questions de vitesse de connexion et de bande passante, certaines personnes et communautés n’ont pas accès à ces mêmes outils. Les familles autochtones, souvent grandes, utilisent plus la large bande, qui repose fréquemment sur des infrastructures de réseau obsolètes. La pauvreté représente également un obstacle. Bien qu’il existe des aides temporaires relatives à la COVID-19, elles ne suffisent pas à acquérir du matériel informatique de meilleure qualité.
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Pour ceux qui vivent dans des grands centres urbains, il n’y a pas assez de points d’accès urbains où les jeunes pourraient utiliser des ordinateurs, et avec la fermeture des espaces publics due aux mesures de distanciation sociale, les jeunes autochtones vivant en milieu urbain ont perdu tout accès à des services Internet gratuits.
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Beaucoup de jeunes autochtones peinent à remplir les conditions exigées en termes de technologies pour suivre des enseignements en ligne, et les populations de jeunes marginalisés n’ont pas d’accès stable à Internet ou à des ordinateurs.